II.La communication.



1.La communication tactile.


Chez les fourmis comme chez la plupart des espèces d'insectes certains messages simple et directs sont transmis par une rapport physique (attouchement, tapotement, effleurement ...).
Pour les fourmis ces rapports passent, en majorité, par un contact antennaire (les antennes des fourmis sont sensibles au toucher et ont 11 segments ayant chacun un rôle). Cependant il existe également une communication tactile par l'intermédiaire des pattes et est de nature utile pour les fourmis. Par exemple, une ouvrière peut demander à une autre de régurgiter de la nouritture liquide (trophallaxie) en étendant une patte antérieure sur le labium (équivalent de la langue chez l'homme).


2.La communication accoustique.

Il existe chez les fourmis un organe stridulatoire qui permet à celles-ci d'émettre un crissement aigu en frottant un mince grattoir situé sur la taille, contre une sucession de fines crêtes  situées sur un côté de l'abdomen.


1.Vue grossie de la surface dentelée de l'organe.
2.L'organe stridulatoire de la fourmi, au moyen duquel elle produit un son grinçant pour passer un message (définis ci-dessous). La photo ci-dessus représente la zone étroite (cf. flècherouge de la photo) entre la taille et l'abdomen, où est produite la stridulation.


Cette stridulation a plusieurs buts qui varient selon l'espèce ou les circonstances :

3.La communication visuelle.

La communication visuelle est la plus utilisé lors du stade primaire évolutionnaire. De ce fait les fourmis ne l'utilise quasimment plus car elles ont réussi à développer des moyens de communication plus rapides et bien plus efficaces tels que la communication olfactive. Malgrès tout la communication visuelle reste utilisée dans certains cas comme par exemple lorsqu'une fourmis a besoin d'aide elle se met à tourner en rond autour de l'objet pour lequel elle a besoin une aide, lorsqu'elle est repérée par d'autres fourmis elles viennent l'aider. Ici c'est la communication visuelle qui prime, car les fourmis ne peuvent se servir d'une communication chimique, tactile, ou encore acoustique lorsqu'elles se trouvent loin les unes des autres, leur portée n'est pas assez large. 

vue microscopique de la tête et des yeux

Les yeux sont composés d'une centaine de facettes appelées "ommatidies" et peuvent être comparés à des photorecepteurs.C'est cet assemblage des facettes donne une large vision à 180° aux fourmis. Chaque cellule va "photographier" une partie de l’image. C’est le cerveau qui va faire une synthèse de toutes ces informations afin de reconstituer une image complète. Le principe des yeux composés est environ le même que celui d’un puzzle. Mais la vision des fourmis n’est tout de même pas très nette en comparaison avec leurs cousines les abeilles. La netteté de la vision dépend, entre autres, du nombre d’ommatidies qui composent l'œil. Les femelles et les mâles possèdent trois petits yeux (ocelles) disposés en triangle au sommet de la tête. Certaines ouvrières peuvent être aveugles. Suivant les espèces certaines voient la vie en couleurs alors que certaines doivent se contenter du noir et blanc.


4.La communication chimique.

La  plupart des message transmis entre deux fourmis est de nature chimique. Ce sont des substances chimiques odorantes (ou phéromones) émises par plusieurs glandes et qui ne peuvent être reçues et distinguées que par les fourmis (par l'intermédiaire des antennes).

Les glandes qui produisent ces substances chimiques ont de nombreux rôles important dans la communication : la communication sexuelle, la communication entre une reine et son ouvrière, le recrutement, l'alarme et la défense et le marquage du territoire.
shéma glandes

Certaines des ces glandes ont un rôle plus important  dans la communication :